De retour sur la toile...
Après avoir subi les derniers soubresauts de ma vieille bécane et l'avoir confiée, agonisante, au médecin des puces, cartes mères, disques durs et autres entrailles barbares qui la constituent, me voilà, un peu malgré moi (pas le budget prévu au départ!), au volant d'une machine flambant neuve et dont les prouesses techniques n'ont de cesse de me fasciner...
J'avais oublié que l'on pouvait mettre moins d'un quart d'heure avant de pouvoir accéder à internet et aux délices de la culture sur toile fictive...
Ces quelques jours m'ont paru bien longs, il m'ont permis d'évaluer ma relative dépendance à cet objet si impersonnel, moi qui me complais dans l'affect. Je crois que vous m'avez manqué, ceux que je lis, de temps en temps, furtivement ou assidûment, parfois sur la pointe des pieds, de peur que mes remarques ne soient pas judicieuses, pas opportunes, parfois trop emportées, trop, trop, trop... et le goût d'écrire, que je n'ai jamais perdu mais qui me mets souvent à mal, m'est revenu plus fort, juste pour vous dire le plaisir que j'ai à vous retrouver, à redécouvrir la gouaille intacte et jubilatoire de briscard, les mots élégants et sensuels de modimo, le sens de l'improvisation si délicat et subtile de shaggoo, la mélancolie d'any, qui m'inquiète, luciole à la conquête de Paris et son bonheur qui me pétille aux yeux, laurent revenu de ce même Paris un peu conquis, un peu vaincu, sylvin parti un jour et jamais revenu, phil qui met des photos sur ses silences et tant mieux et tous les autres, ceux qui m'amusent, ceux qui m'agacent, ceux qui crient, ceux qui pleurent, ceux qui fuient et se leurrent...
Bon, voilà que je me mets en pilote automatique, que je ne contrôle plus, dis donc, souris, tu crois que tu m'abuses?