Il faut s'accrocher à ses rêves
Une année d'exil plus tard, une parenthèse que j'oublierai parce qu'aujourd'hui je m'autorise à jubiler, à laisser battre mon coeur sans retenir mon souffle, et me revoilà sur ces terres qui me font tant vibrer.
J'épouse du regard le rêve abandonné et le cri de joie au fond de moi n'en finit pas de raisonner. Je m'essaye à la retenue, j'invente encore parfois le pire, mais je sais au fond de moi qu'il est loin derrière, dans la noirceur de pensées rances.
Moi la déracinée, j'ai trouvé ici, depuis le tout premier jour, la beauté sauvage qui répond si bien à mon âme errante. Ce pays rude et majestueux me fais fondre en larmes, d'amour, le quitter fut un terrible chagrin, revenir une résurrection.
Je goûte en secret, pour quelques jours encore, le plaisir de fouler ces terres qui sont presque miennes, d'admirer cette bâtisse qui me possède plus que je ne la possèderai jamais.
Je suis amoureuse, toujours, encore, passionnément et si la passion dévore et consume, il y a bien longtemps que je m'y suis perdue, avec toi, et à part quelques feux de paille, ne reste que la braise des délices; je n'ai donc plus peur de rien, je sais ce qui m'attend et m'y laisse prendre...c'est ma liberté d'être ici, avec toi.
Le prix à payer: découvrir que l'on est capable de croire en soi, même si tout laisse penser qu'il n'y a plus d'espoir, s'accrocher à ses rêves, en faire un enjeu vital...et gagner!