Florence CASSEZ: 7 ans de malheur...

J'attendais avant-hier soir, avec fébrilité, le verdict que beaucoup avec moi espéraient: Laurence Cassez est libre!

J'ai éprouvé alors une joie instinctive qui fut vite brisée par les médias.

Libre, oui, mais innocente? et pourquoi est-elle si joyeuse, si joliment mise, si vite tournée vers demain?

Pourquoi boude-t-on son plaisir? pourquoi ne pas se réjouir avec elle, elle dont les droits furent bafoués et la vie mise entre parenthèse?

A peine a-t-elle mis un pied hors de sa geôle qu'on trouve presque louche qu'elle veuille regarder droit devant, surtout ne pas se retourner, en tout cas pas en public...la voilà à nouveau jugée, on décortique ses moindre gestes à la recherche d'une faille, d'une maladresse, d'une parole qui puisse dévoiler un quelquonque mal-être, ou un enthouisiasme trop affiché.

Cette femme a visiblement envie de vivre enfin, après une parenthèse de sept  années qui en aurait brisé bien d'autres. Mais se demande-t-on ce que cache cette belle assurance, ce qu'a pu endurer Florence pendant toutes ces années de solitude et d'isolement?

Oui, elle n'est pas la seule à avoir connu l'injustice, pour une personne libèrée il y en a des milliers d'autres qui croupissent dans l'oubli. Mais n'est-elle pas, pour eux, porteuse d'un espoir salvateur, qui pourrait les empêcher de commettre l'irréparable dans l'espoir que la justice triomphe enfin?

les droits de l'hommes sont bafoués dans des pays qui se prétendent bien plus démocratiques que le Mexique, regardons nous en face, alors réjouissons-nous enfin, sans jamais lâcher en pensée ceux qui attendent leur tour, mais accordons-nous le droit de nous réjouir, sans arrière-pensée, bordel!

Bienvenue chez toi, Florence.