B comme AMOUR
Mes yeux trop grands
Trop délavés
Ont refusé de regarder
La mort du temps
Ils ont inventé des couleurs
Pour embellir les jours qui pleurent
La beauté d'un sourire
A caressé ma vie
Et la pluie sur mes joues
N'a plus goût
D'Ametume
Je voudrais mieux t'offrir
Cette joie qui transhume
Sur une terre fleurie
Je connais un visage
Qui brûle l'insomnie
Et je sais des voyages
Qui éclairent ma nuit
Et marchent à pas de lune
Au pays de l'Oubli
Viens
Je garde l'étoile
Qui m'offrit ton sommeil
Au creux du petit jour
Comme un autre soleil
Qui se cache au matin
Et nous jette son voile
De douceur velours
Je connais des Ondines
Qui bercent ton image
Et je sais de l'Eole
Qu'il me souffle ton nom
Et qu'il tombe en plein vol
Au pays d'Illusion
Le balancelment lent
Des lourds encensoirs
Qui embaument mes rêves
Reflète ton regard
Et me donne la verve
Que donne le Levant
Mes tendresses excentrées
Sont venues s'abriter
Dans tes flots de Santal
Et tes mers ambrées
Aux ombres vespérales
Et senteurs musquées
Si mon coeur mutin
A su chasser les Stryx
Qui meurent au matin
Etres evanescents
Avides de sévices
C'est parce qu'ils sont le Vent
Nous suivions les venelles
Les sentes marginales
Parsemées d'arcs-en-ciel
Et de Muses vestales
Nos songes parallèles
Ont croisé nos chemins
A la fête de fiel
Se sont trouvées nos mains.