DORMIR

Dormir les bras croisés

Sur mes épaules nues

Les jambes repliées

Redevenir foetus

Pourchasser les démons

Qui tapis dans le noir

Otent les illusions

Et poussent au désespoir

Ne plus m'appartenir

Laisser aller mon corps

Et pousser des soupirs

Dans ma petite mort

Oublier les déboires

Et rêver le bonheur

Qui de sa tour d'ivoire

Joue les bourreaux des coeurs

Ne pas laisser sombrer

Les rêves à la dérive

Et me laisser porter

Par un grand bateau ivre.

Comments

[caramel]

merci à vous, balaline et sylvin pour vos suites complices, pleines de douceur et d'espoir, au-delà de la mélancolie, et merci à any qui me fait chaud au coeur, tendresse au vieux barroudeur en éveil!!!

[anydevreux]

Le sommeil, comme une parenthèse....en attendant de vivre au petit matin.
La position fœtale est un signe de retour à l’état d’apesanteur. Pouvoir tout recommencer depuis le début...joli leurre !
Tes mots sont autant de petites notes posées dans la marge et je suis sensible à la musique qui s’en dégage.
Any

[modimo]

Trés touchant, même si j'ai une autre idée de la petite mort, cette absence là me touche... en éveil, je viens...merci

[sylvin]

Dormir pour oublier,
Oublier ces souvenirs
Se souvenir de rêver
Rêver de retrouver le rire
Rire de cette mélancolie
Frontière de la folie

[balaline]

Dormir pour oublier, oublier de souffrir, souffrir
et s'enfermer, s'enfermer pour écrire......et dire dans un soupir, qu'il est si doux d'aimer !