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les mots de MEL
23 juin 2009

Il voulait pas crever...

vian_bureauCela fait aujourd'hui cinquante ans que Boris VIAN nous a quittés. Pourtant, bien au-delà de mes lectures adolescentes, ses textes auront laissé en moi une trace indélébile, un état d'esprit qui a façonné l'idée que je me faisais du monde et m'a aidée à tracer mon chemin en gardant en mémoire ce que peut être un esprit libre, un exemple intemporel du mot voyageur, qui se plie à toutes les fantaisies d'un homme qui sait ce qu'il ne veut pas.

Ce génial touche à tout, ce dandy cultivé, à été si innovant en son temps qu'il fut le plus souvent incompris, pire, il fut l'objet du scandale, lui qui avait tant besoin de reconnaissance...

C'est grâce à lui que les plus grands musiciens de Jazz sont venus jouer en France, de son idole absolue, Duke Ellington, au prince du be-bop, Miles Davis, en passant par Dizzy Gillespy, pour ne citer qu'eux.

jean_sol_partre

vian_et_potes

Sartre et Beauvoir faisaient partie de ses proches, Prévert était son voisin et ami, Greco sa muse, Mouloudgi et Salvador ses interprètes, il baignait dans la legèreté de vivre avec la gravité du désespoir, pratiquait l'auto-dérision au vitriol et faisait mourir Chloé pour vivre un peu plus, essoufflant dans l'énergie de sa trompinette son propre nénuphar.

trompinette

Non, définitivement, Boris n'est pas mort, et c'est un bel hommage qui lui a été rendu le 18 juin, sur ARTE, l'occasion de goûter encore la modernité de ses textes, de le voir se réjouir d'être toujours de ce monde, avec se grands yeux graves qui démentent parfois le sourire si généreux de cet ami fidèle et affectueux. Le Grand Équarrisseur nous enterrera tous!

vian_soirees_parisiennes

"Quand j'aurai du vent dans mon crâne

Quand j'aurai du vert sur mes osses

P'tête qu'on croira que je ricane

Mais ça sera une impression fosse"...

Boris VIAN, tiré du recueil "je voudrais pas crever"

vian_l_improbable

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Commentaires
E
Pour moi aussi des traces d'adolescence. Et c'est aussi peut être pour les garder intactes que je n'arrive pas à me décider à les relire. Peur de voir s'évanouir certains ressentis qui, forcément avec une bonne vingtaine de bougies en plus, ne seront plus les mêmes...
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B
Et c'est toujours un plaisir de passer ici... furtivement!
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C
Je vais t'appeler le furtif...chacun y trouve son compte, en fait, dans le pohèmeu de Boris. Quant à la douleur, ben c'est un peu ce que je disais...et toi, ça va?<br /> Au fait, toujours plaisir de te voir passer!
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B
@ Dave: peut-être, aussi, a-t-il tout simplement enfin fini par mettre son zobe<br /> dans des coinstots bizarres... Sinon tu te remets quand au boulot qui est d'écrire, feignant!<br /> @ caramel: allez allez. La douleur ça fait mal, mais c'est au moins la vie, un peu, non? Et puis avec des Salers, et leurs doux yeux, en pension, on a moins mal, non?<br /> Sinon, si si, Dave a du passer, discrètement une fois ou deux au Baltoche. Mais alors discret, hein, pas causeux et va d'la gueule comme moi!
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C
La fin de la douleur, ce serait ma bataille à moi aussi, elle est perdue d'avance,comme pour Boris, mais il faut y croire pour vivre et il faut vivre grand pour se hisser à hauteur d'homme...
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les mots de MEL
  • "De deux choses Lune, l'Autre c'est le Soleil." JACQUES PREVERT. Amoureuse des mots, ne peux vivre pleinement qu'au travers de ceux-ci, qu'ils soient littérature, théâtre, cinéma, réels, imaginaires, pourvu qu'ils fassent vibrer l'âme et la nourrissent.
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